En Chine, les plantes médicinales constituent un « trésor national » et sont très largement utilisées, de manière tant préventive que curative. La pharmacopée chinoise est l’approche privilégiée en Chine ; on la considère comme plus puissante que l'acupuncture. En réalité, la combinaison des deux approches (acupuncture et pharmacopée) permet de bénéficier de meilleurs résultats.
La pharmacopée chinoise suit les grands principes de la pensée médicale chinoise.
La plante développe à l’intérieur du corps une qualité énergétique : chaud, froid, tiède, frais.
Les saveurs permettent aux principes de la plante de pénétrer dans l’organe avec lequel elle est en résonance. Les plantes chinoises sont classées à partir des mouvements énergétiques qu’elles induisent dans le corps : Montée-descente-astringence-extériorisation, etc…
La préparation de la plante, décoction, macération, brûlage, etc…modifient le degré de concentration des principes actifs, et donc l’action tonifiante ou dispersante.
La pharmacopée chinoise selon la médecine classique : Cette approche est largement issue de l’œuvre colossale de Zhāng Zhòng Jǐng qui date de la dynastie Han et qui intègre le Jīn Guì Yào Luè (Précis du coffre d’or) et le Shāng Hán Lùn (Traité des lésions du froid) il y a 2000 ans. Dans cette méthode, le bilan énergétique est fondé sur un interrogatoire spécifique différent de ce que l’on étudie dans l’approche contemporaine de la médecine chinoise. Il est méthodique et permet grâce à une grille de lecture d’exclure et de sélectionner des syndromes en relation avec le désordre du patient. Pharmacopée chinoise, bilan énergétique et prise du pouls sont interdépendants. Il s’agit d’une autre manière d’utiliser les plantes : plus simple, plus systématique, fondée sur l’expérience clinique. Le bilan énergétique se fonde sur classification en 6 systèmes qui peuvent être combinés et auxquels correspondent des « syndromes prescriptions » ou famille de formules. C’est une approche éminemment clinique qui suit l’évolution de la symptomatologie.